Avec KOTI YA RAÏSI, ou LA VESTE DU PRÉSIDENT en swahili, Lucas Katangila expose les effets pervers de la mondialisation et des abus.
Au Congo il y a une course au pouvoir, chaque politicien porte une veste pour montrer son pouvoir et s’emparer d’une partie des richesses du pays.
Ce solo de danse relie deux mondes en conflit et est une lutte pour la justice, la vérité et le rétablissement. En dévoilant le côté sombre d’un pays et d’une région : la violence quotidienne, l’exploitation de la population noire jusqu’au pillage des richesses africaines, il dénonce également le silence et la négligence des institutions supranationales et des médias occidentaux.
Lucas Katangila est un chorégraphe, danseur et interprète passionné par le hip-hop, la danse contemporaine et la danse traditionnelle africaine. Grâce à la famille de danse Mboka – à Goma où il a grandi – il a été initié à la danse et à la pratique d’instruments tels que le djembé, le likembé, le kalumbatini, le marimba, le dungu et le kinubi dès son plus jeune âge.
Avec quelques amis, il a fondé un projet avec des enfants des rues et des enfants soldats – Ndoto mchezo za watoto (Rêve d’enfants danseurs) – avec un message clair : “ARRÊTEZ les mauvais traitements infligés aux enfants sur les lignes de front de la guerre”.
Pour Lucas, la danse est une arme qu’il utilise comme un moyen d’éducation, d’autonomisation et de transmission d’un message politique. La chorégraphie et le mouvement créent un espace collectif sûr, un moment pour arrêter la violence.