Le collectif LASTESIS (Chili) effectue une résidence « partagée » à MESTIZO ARTS PLATFORM et KVS et travaille avec les artistes Jennifer Baez Matos & Kamal Hedayat (Belgique) et Lucila Guichon (Berlin).
Ensemble, ils se penchent sur le thème de la subalternité (un état de subordination provoqué par la colonisation ou d’autres formes de domination économique, sociale, raciale, linguistique et/ou culturelle, Spivak ; Bidaseca), en dialogue avec la diaspora.
Voici quelques-unes des questions qu’ils soulèvent : comment comprendre les politiques frontalières à la fois de l’intérieur et de l’extérieur du territoire ? Quelles sont les intersections entre ces politiques et les histoires de migration et d’exil forcés et non forcés, de femmes et de dissidents (LGBTQIA+) de la première, de la deuxième, de la troisième … génération. Comment l’organisation d’une ville, l’urbanisme, s’articule-t-il avec de bonnes conditions de vie pour les migrants en dialogue avec la subalternité, lorsque l’on considère le concept en relation avec un contexte de colonisation. Le collectif LASTESIS propose un croisement entre l’histoire coloniale, tant du point de vue du colonisateur que du colonisé, et les logiques extractives qui perdurent aujourd’hui dans différents territoires.
Le 18 novembre, ils ont lancé un appel ouvert pour la Journée internationale de lutte contre la violence à l’égard des femmes.
Les lettres reçues en réponse à cet appel, lues à haute voix (avec la participation d’autres femmes/queers) et enregistrées sur vidéo pour le Beursschouwburg à Bruxelles ont été transformées en un moment de spectacle le 26 novembre au KVS (ihkv Proximamente Festival). Le résultat est une performance visuelle-voix avec des projections vidéo de l’action et la récitation des lettres.
